Recrutements, dossiers en cours, projets à venir… Le point sur l’activité du bureau parisien de King & Spalding, ouvert il y a quatorze ans, avec celle qui le dirige : la managing partner Vanessa Benichou, experte du contentieux et de l’arbitrage.

Décideurs. En 2009, le bureau parisien de King & Spalding ouvrait ses portes. Que retenir de ces années de présence dans l’Hexagone ?

Vanessa Benichou. Quand King & Spalding s’est installé à Paris, en 2009, c’était d’abord en tant que boutique spécialisée en arbitrage international – la pratique phare de la firme. Les trois associés spécialistes de la matière – Kenneth Fleuriet, Éric Schwartz et James Castello – ont ensuite été rejoints par des avocats spécialisés en droit de l’environnement et du contentieux des affaires, Joëlle Herschtel et moi-même, ce qui était cohérent avec les activités du cabinet.

Puis, progressivement, des recrutements latéraux sont venus étoffer l’offre du bureau de Paris avec des équipes en énergies et infrastructures et en fiscalité, avec ­Mehdi Haroun et Aurélia de Viry, respectivement. King & Spalding continue à cultiver une philosophie du "cherry picking", les associations sont soignées, minutieusement étudiées et cohérentes avec la stratégie mondiale de la firme. En 2018, après plusieurs années de recherche, Laurent Bensaid (ancien de Willkie Farr et Sullivan & Cromwell) est venu, avec son équipe, fonder la pratique corporate M&A/private equity.

L’arbitrage international a également été étoffé avec les arrivées de Laurent Jaeger et de Marc-Olivier Langlois. La vague de recrutements ne s’est pas arrêtée là : nous avons accueilli Agnieszka Opalach en qualité de counsel en 2019 afin de développer la pratique capital-risque, Jean Tamalet en droit pénal des affaires en 2020, et très récemment Fernand Arsanios en financement, Alice Mony en droit social, Olivier Goldstein en droit fiscal et Thomas Philippe en M&A/private equity pour étoffer la pratique. Nous avons aussi misé sur la croissance interne, avec la promotion de plusieurs counsels : Anne Atlan, Agnès Bizard, Nora Djeraba et Aurélie Chazottes.

 

"Notre credo est de toujours prendre le temps d’analyser le marché et de s’assurer que le recrutement sera pertinent"

 

Comment l’activité chez King & Spalding s’organise-t-elle ?

Nous travaillons sur nos dossiers de manière transversale en étroite collaboration avec les autres départements et, le cas échéant, les équipes de nos bureaux étrangers. Aujourd’hui, nous sommes 14 associés à Paris, dont certains partagent leur temps avec les bureaux de Londres et Washington, et 20 collaborateurs.

Des associés et avocats de Bruxelles, également inscrits au barreau de Paris, viennent régulièrement au bureau de Paris pour leurs dossiers. Nous sommes ainsi souvent plus d’une cinquantaine d’avocats en comptant également ceux qui s’installent pour quelques jours, semaines ou mois, selon les dossiers, certains dossiers d’arbitrage notamment nécessitant une présence permanente de l’équipe dédiée.

Notre firme est divisée en trois grands practice groups : le groupe Corporate, Finance & Investments, le groupe Trial & Global
Disputes
et le groupe Government Matters.

 

2022 a aussi été l’année de votre déménagement rue de Monceau, après dix ans passés cours Albert 1er. De nouvelles ­arrivées sont-elles prévues?

L’installation dans nos nouveaux locaux était une étape évidente, qui s’inscrit dans la continuité de nos ambitions : développer le bureau de Paris et faire de la place pour accueillir de nouveaux avocats. Nous sommes et serons toujours ouverts à de nouvelles arrivées dès lors qu’elles s’inscrivent dans l’intérêt de nos clients et qu’elles sont cohérentes avec notre projet. Notre credo est de toujours prendre le temps d’analyser le marché et de s’assurer que le recrutement sera pertinent. Nous voulons nous entourer d’avocats qui développeront leur pratique en harmonie avec les équipes en place, qu’elles soient situées au sein du bureau de Paris ou ailleurs dans le monde.

 

"Les clients savent qu’ils peuvent compter sur nous"

 

Quels ont été, l’an dernier, les principaux sujets pour le cabinet?

Sur le plan interne, nous avons réfléchi à la question du télétravail. Nos équipes aiment et veulent venir au bureau, mais nous proposons bien sûr une souplesse pour le télétravail. Nous sommes attachés aux valeurs du barreau de Paris. En 2022, nous sommes également arrivés à la fin des dossiers Covid – ceux de rupture brutale des pourparlers, par exemple –, que nous avons gagnés. L’équipe corporate a été sollicitée sur de nombreux deals. Jean Tamalet, en pénal des affaires, continue notamment de travailler sur le dossier Carlos Ghosn. En arbitrage, les dossiers sont toujours à forts enjeux. Nous gérons un contentieux à 68 milliards d’euros devant le tribunal judiciaire de Paris, qui compte une cinquantaine de parties assignées, et travaillons main dans la main avec de nombreux cabinets de la place. En ce qui concerne l’équipe transactionnelle animée par Laurent Bensaid, plus de 17 transactions significatives ont été closées en 2022. 

2023 pourrait être une année plus difficile, sur le plan économique notamment, que les années précédentes. Comment envisagez-vous les prochains mois ?

Les prochains mois nous le diront, mais nous voulons rester optimistes. En contentieux, par exemple, il est possible que les clients hésitent davantage à engager des procédures et souhaitent cherchent plutôt à transiger, sauf sur les questions de principe. Nous serons évidemment à leur écoute, mais généralement, le contentieux se maintient, même en temps de crise. Les avocats qui exercent en corporate sont également occupés. Le premier mois de l’année s’est bien déroulé. Pour les ­prochains, nous espérons continuer sur cette lancée.

 

Quels sont les projets du cabinet pour la suite ?

Voilà quatorze ans que nous avons ouvert le bureau de Paris. Depuis, il a connu une belle croissance. Tous ensemble, nous avons veillé à créer une belle cohésion entre les associés et l’ensemble des équipes. C’est une aventure formidable que l’on veut pouvoir continuer à développer. Les clients savent qu’ils peuvent compter sur nous et que nous serons toujours là, quelles que soient leurs difficultés. Nous les ­accompagnerons à tout moment.

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