Numa Rengot, le caméléon
À 34 ans, Numa Rengot est encore loin du feu des projecteurs. Cela devrait changer. Quoique, tant son intervention est étrangère à toute stratégie de communication. L’avocat résume son activité au terme de « distress M&A », regroupant ainsi à la fois des acquisitions complexes, des situations de retournement d’urgence d’entreprises en difficulté, la défense des créanciers et la représentation de leurs intérêts et, enfin, l’accompagnement de dirigeants d’entreprise lorsque leur responsabilité est engagée lors d’une procédure collective. « C’est mon dada parce que ce pan de mon activité est en phase avec ma philosophie : ce n’est pas parce qu’on a échoué qu’on est mauvais. Je crois en la deuxième chance du dirigeant. » Autrement dit, ce n’est pas parce que le chef d’entreprise a décidé de protéger les salariés et les créanciers qu’il ne peut pas racheter sa société liquidée. Une méthode appliquée dans le dossier Maës qui a permis à un groupement de chefs d’entreprise mené par celui qui avait déposé le bilan de sauver le maximum d’emplois. Et dupliquée pour tout type de structure, de la TPE comme l’Imprimerie Champagne à l’industriel international. Son côté caméléon, entre le droit social, des sociétés, corporate, civil et commercial est alors à son apogée. Issu d’une famille d’engagés, il conseille aussi des parlementaires et conseillers généraux sur l’anticipation des filières de métier, de même qu’il s’est investi dans France.9, devenu France Républicaine, aux côtés de François Fillon ou encore en tant que bénévole dans la Convention Saint Vincent de Paul pour aider les exclus. Rien n’arrête Numa Rengot qui, fidèle à lui-même, reste dans la vitesse et la précision.