L'interdiction de l'abaya en milieu scolaire est approuvée par la majorité des Français et des responsables politiques, tous bords confondus. Mais une partie de la gauche fait entendre une voix discordante au nom de la tolérance et du féminisme. Tout en reprenant les éléments de langage d'associations islamistes ou de services de propagande de la République islamique d'Iran, toujours en pointe en matière de progressisme.

L’Abaya est-elle un signe d’appartenance ostensible à une religion ? Oui, a tranché le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal. Cette robe longue couvrante de tradition moyen-orientale est donc interdite en milieu scolaire.

Cette décision semble largement partagée par l’opinion publique. Selon un sondage de l’institut CSA publié le 30 août, 82 % des Français sont sur la même longueur d’onde que le successeur de Pap Ndiaye. Si les sympathisants de gauche sont les plus tolérants à l’égard de l’abaya, ils sont toutefois une large majorité (67 %) à estimer qu’elle n’a pas sa place sur les bancs des collèges et lycées de l’Hexagone. Du reste, le PS, le PCF, la présidente de la CGT et de nombreux élus de gauche approuvent l’exécutif.

Ce qui n’est pas le cas des Insoumis et d’une partie des écologistes. Par naïveté, désir de s’opposer à tout prix ou clientélisme électoral (stupide puisqu’ils s’adressent à une minorité de leur camp), les voici vent debout contre la mesure. Jean-Luc Mélenchon évoque une "guerre de religion", Clémentine Autain une "police du vêtement et un rejet obsessionnel des musulmans". Du côté des Verts, la députée du Bas-Rhin Sandra Regol déplore un "contrôle social du corps des femmes" tandis que le député du Val-d’Oise Aurélien Taché ose parler de "chasse aux élèves musulmans".

Tous affirment qu’ils agissent au nom de la laïcité et de la tolérance. C’est ce qui s’appelle se moquer du monde ou vivre dans un monde parallèle. Ils utilisent mot pour mot les mêmes éléments de langage que des personnes bien connues pour leur attachement à la laïcité et au féminisme.

Certains députés LFI et EELV utilisent les mêmes éléments de langage que les services de propagande de la République islamique d’Iran…

Ainsi, l’agence de presse de la République islamique d’Iran dénonce une "police du vêtement dans les écoles", exactement comme Clémentine Autain. Les écoféministes françaises sont du même avis qu’un régime où les gardiens de la révolution vérifient que les femmes sont bien couvertes ! Autre exemple, Idriss Sihamedi, fondateur de l’ONG Baraka City dissoute pour avoir joué un rôle dans l’assassinat de Samuel Paty, dénonce un "pays qui insulte l’islam et interdit de pratiquer sa religion". Du Mélenchon tout craché !

Régimes islamistes étrangers, associations communautaristes nourrissent le même but : cliver la société française, faire croire que le pays est structurellement islamophobe, que les musulmans de France sont des sous-citoyens. Ils peuvent pour cela compter sur le soutien inespéré d’élus de la République prêts à tout pour garder leur siège. Y compris à s’allier avec les mollahs ou les associations islamistes. Au nom de la laïcité et de la liberté des femmes. Tout simplement orwellien !

Lucas Jakubowicz

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